Accepter son image qui a changé après une maladie n’est pas chose aisée. Nombreux sont ceux qui vous serinent que l’aspect physique est secondaire, que l’important c’est d’être en vie, blablabla. Parfois temporaires comme la perte de cheveux, ces changements peuvent également être irréversibles. De la simple cicatrice à l’amputation d’un membre, les stigmates peuvent être très visibles, plus pour vous que pour les autres d’ailleurs. Après le premier round gagné contre la maladie, le chemin vers l’acceptation de la nouvelle image de soi n’est pas une sinécure. Vous n’êtes pas seul et vous avez tous les atouts en main.
Comprendre les réactions émotionnelles face aux changements physiques
Une maladie grave ou un accident invalidant sont d’importants bouleversements. Le premier pas vers la résilience est d’en avoir conscience.
Les sentiments qui se bousculent
Évidemment, chaque cas est différent, mais il est impossible de ne rien ressentir. On a le droit d’être en colère parce que ce n’est pas juste de tomber malade et en plus d’en garder des séquelles. On peut être triste, accablé ou démoralisé. Et l’on peut également avoir honte de cette nouvelle image qui nous semble dévalorisante.
L’impact psychologique de la maladie sur l’image de soi
Même en se battant comme un lion, la maladie affaiblit, physiquement bien sûr, mais elle affecte également le moral et l’estime de soi. Cette vision dégradée de sa personne génère parfois un repli sur soi. On a du mal à sortir et à se confronter à la société. On peut en prime culpabiliser d’être préoccupé par un sujet aussi futile que l’apparence.
Les facteurs aggravants
Certains éléments agissent comme des catalyseurs qui empirent le ressenti. Cela peut venir des proches, car nous ne sommes pas tous entourés que par des personnes bienveillantes. La pression sociale et le regard d’autrui, même s’il est plus curieux que malveillant, ne sont pas toujours faciles à assumer. Et enfin, le regard que l’on a sur soi-même. On peut se comparer désavantageusement avec les autres, ceux qui nous semblent avoir mieux surmonté une épreuve similaire. Le pire étant de se comparer à l’ancien soi.
Apprivoiser son nouveau corps
Prendre le temps de digérer
L’acceptation n’est pas instantanée, juste parce qu’on l’a décidée. Elle découle d’un processus plus ou moins long selon les personnes. L’important est d’exprimer ses émotions et de respecter son propre rythme.
Prendre conscience de sa force
Nous sommes tous capables d’une grande résilience. Vaincre la maladie vous a demandé de puiser dans vos ressources profondes. Vous pensez ne pas pouvoir vous battre davantage ? C’est faux, vous en avez encore sous le pied !
Capitalisez sur votre nouvelle force et sur les aptitudes et fonctions que vous avez conservées, voire améliorées.
S'accepter après la maladie et réapprendre à aimer son corps
Votre corps est différent ? Et alors ? C’est le cas de beaucoup d’individus qui n’ont pas forcément été confrontés à une maladie.
Soyez bienveillant avec vous-même et focalisez-vous sur les aspects positifs de votre physique et de votre personnalité. Même si l’apparence est modifiée, à l’intérieur c’est toujours vous. Et puis les standards de beauté ne sont pas gravés dans le marbre, autorisez-vous à les remettre en question.
N’hésitez pas à explorer d’autres façons de vous sentir beau/belle et à l’aise dans votre peau. C’est à cette étape du processus que votre conseiller en image peut jouer un rôle important. Il vous aidera par exemple à choisir des vêtements ou du maquillage qui dissimuleront vos imperfections tout en sublimant vos atouts. Une séance avec un photographe, en solo, en famille ou entre amis, peut également vous révéler un nouveau vous éclatant. Vous pourriez être surpris du résultat. Vous n’êtes plus celui ou celle que vous étiez ? C’est décidé, vous en deviendrez une meilleure version !
Trouver du soutien et des ressources
L’entourage
Si certaines personnes peuvent se révéler toxiques, d’autres vous aiment et vous soutiennent de façon inconditionnelle. Communiquez ouvertement avec vos proches et faites le ménage dans vos relations pour ne garder que les plus précieuses. Vous avez besoin de baigner dans les ondes positives.
Les professionnels de la santé mentale
Ne vous sentez pas faible parce que vous ne parvenez pas à franchir le cap de l’acceptation seul. Il n’y a aucune honte à faire appel à un professionnel. Médecin généraliste, psychologue, thérapeute, nombreux sont ceux dont le métier est de vous accompagner.
Les inconnus qui vous tendent la main
Le parcours de vie est semé de rencontres, à vous de les encourager. Il est souvent plus facile de discuter avec des étrangers. Parce qu’on veut préserver ses proches en se montrant inébranlable, ou parce qu’on a honte de ne pas avoir la force suffisante. Inscrivez-vous à des groupes de soutien. Ils existent en présentiel, mais les plus réservés peuvent choisir l’anonymat en participant à des sessions en ligne.
Vous avez également la possibilité d’échanger sur votre expérience et vos ressentis avec des personnes inspirantes ayant partagé le même parcours que vous.
En résumé
Dans bien des cas,
. Outre les dégâts psychologiques, les traitements peuvent générer des changements physiques considérables qui sont parfois difficiles à accueillir. Il est important de :
comprendre et accepter vos ressentis ;
réapprendre à vous aimer ;
ne pas hésiter à vous faire aider si besoin.
Ne restez pas seul à ruminer dans votre coin, et n’oubliez pas que vous êtes un survivant, un warrior ! Besoin d’échanger avec un professionnel de l’image de soi ? Contactez-moi !
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